Spectacle pour adultes et adolescents (à partir de 13 ans)
Inspiré par une chanson d’Anne Sylvestre
Qui sont-ils ? Ceux qui ne sont jamais bien sûrs du jour qu’on est, du temps qu’il fait, du truc à dire ou à ne pas dire. Ceux qui ne sont jamais bien sûrs d’être à la bonne place. Ceux qui ont peur de gêner. Ceux qu’on ne voit pas, ceux qui s’effacent pour laisser la place … à ceux qui ne doutent pas …
Et si, le temps d’un spectacle, on en parlait de ces drôles d’hurluberlus, de ces perpétuels étonnés du quotidien ? Si on leur laissait la place en haut de l’affiche, juste une fois ?
Lucie est allée chercher certaines des histoires de ce spectacle dans le répertoire traditionnel ; les autres lui ont été inspirées par les gens qu’elle aime. Ses personnages, de l’adolescence à la vieillesse, essaient comme ils peuvent de vivre avec leurs doutes, de les surmonter … ou pas. Ils se battent tous les jours contre des chimères, ils luttent contre leurs dragons … Après une heure passée en leur compagnie, pleine d’humour, de tendresse et d’un brin de mélancolie, comme Anne Sylvestre, comme Lucie, vous aussi, vous les aimerez, ces gens qui doutent. Peut-être même que vous vous reconnaîtrez ?
Les gens qui doutent (Anne Sylvestre)
J’aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancer,
J’aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncerJ’aime les gens qui tremblent
Que parfois ils ne semblent
Capables de juger
J’aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté.J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons.J’aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin pas comme il faut
Ceux qui avec leurs chaînes
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelotsCeux qui n’auront pas honte
De n’être au bout du compte
Que des ratés du cœur
Pour n’avoir pas su dire
« Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur »J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des consJ’aime les gens qui n’osent
S’approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n’être
Qu’une simple fenêtre
Pour les yeux des enfantsCeux qui sans oriflammes
Et daltoniens de l’âme
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l’histoire
Leur rende les honneursJ’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons.J’aime les gens qui doutent
Mais voudraient qu’on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu’on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printempsQu’on leur dise que l’âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu’on les remercie
Qu’on leur dise on leur crie
« Merci d’avoir vécu
Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu’elles ont pu